Brésil
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La vigne fut naturellement importée au XVIe siècle par les colonisateurs portugais, puis par les jésuites espagnols au XVIIe, par les colons venus des Açores au XVIIIe et enfin par les immigrants italiens arrivés dans ce pays neuf au XIXe siècle.
Il fut tout de suite évident que la climatologie de la majeure partie du territoire brésilien, chaude et humide, ne conviendrait absolument pas aux différents cépages importés, et c’est tout naturellement que la vigne fut plantée dans le sud, et en altitude, dans l’État de Rio Grande do Sul proche de l’Argentine voisine, ou bien sur la Serra Gaúcha, terroirs plus frais que le reste du pays trop soumis aux influences tropicales.
Les régions de São Roque et Jundiaí, dans l’État de São Paulo et la Serra Catarinense à Curitiba, ainsi que la partie méridionale du Minas Gerais sont également des lieux de viticulture importants. Ces cinq lieux de production doivent être associés à un sixième, paradoxalement au nord-est, la vallée de São Francisco.
Durant de nombreuses années, les trois quarts de la production servaient à alimenter le pays en raisin de table, le reste étant consacré à l’élaboration de vins de plus ou moins bonne qualité.
De grandes entreprises liées à la production de spiritueux ont ensuite décidé d’investir dans la production viticole du pays. Les producteurs se sont réunis en coopératives et ont optimisé leurs crus grâce au savoir-faire importé de l’extérieur.
La région de production viticole est essentiellement localisée dans le grand sud du pays, car c’est là qu’il fait le plus frais, voir le plus froid : il peut neiger ou geler durant l’hiver austral dans l’état de Santa Catarina, au même titre que dans nos territoires viticoles en France ! A cette généralité il convient de noter une exception notable, celle de la vallée de São Francisco située dans le Nordeste sur un plateau aride à l’ouest de Recife et Salvador.
Grâce à l’irrigation naturelle du fleuve São Francisco (le troisième plus grand cours d’eau du Brésil), elle propose un terroir propice aux cépages comme la syrah qui s’adapte parfaitement aux terroirs de soleil et de cailloux et produit des vins rouges puissants, comme dans notre vallée du Rhône, et également – en assemblage avec d’autres – des rosés ou blancs effervescents très appréciés. N’oublions pas que nous sommes dans un pays chaud et donc que la consommation, et l’appréciation, passe avant tout par des vins légers bus frais. Dans la région du Sud, il en va autrement car les températures fraîches de la mi-saison ou de l’hiver favorisent la consommation de vins rouges.
À noter : l’étendue du territoire viticole national est de 50 000 hectares environ, là où en France on frise les 1 000 000 !